Safi Saïd : Kais Saïed nous a enfoncés dans le drame
L’écrivain et homme politique Safi Saïd a déclaré, dans Jaweb Hamza (Répondez à Hamza) de ce dimanche 16 avril, que le président de la République, Kais Saïed, souffre d’un déficit de formation politique.
"Saïed a un problème avec lui-même. Ses manœuvres sont faibles et il s’est impliqué dans des batailles inutiles, il a enfoncé le peuple davantage dans le drame et fait détester la démocratie", a-t-il dit.
Il a ajouté que la démocratie en Tunisie connaît une régression considérable et cela plaît à nos voisins qui ne veulent pas en voir "une qui respire", à leurs frontières.
Le point commun entre Bourguiba et Ben Ali
Sur un autre plan, Safi Saïd a estimé que le premier président de la République, Habib Bourguiba, croyait au travail et aux méthodologies, mais il avait un point commun avec son successeur, Zine El Abidine Ben Ali, ils ont, tous les deux, rendu la Tunisie faible et ont fait perdre au pays l’occasion d’être meilleur, à cause de leur crainte de perdre le pouvoir.
Il a souligné que Ben Ali était soutenu de l’étranger et que sans l’appui de l’Algérie, de la Libye et de l’Italie, il n’aurait jamais accédé au pouvoir.
Béji Caid Essebsi a rejeté le prix Nobel
L’invité de "Jaweb Hamza" a, par ailleurs, déclaré que l’ancien président Béji Caid Essebsi n’avait pas de projet et il ne voulait qu’une fin de carrière politique tranquille, à la tête du pouvoir. "Il ne croyait même pas au parti Nidaa Tounes", a-t-il fait remarquer.
Il a ajouté que BCE n’a pas voulu être candidat au prix Nobel. "Il m’a dit qu’il a eu sa récompense, à savoir la présidence de la République. Le prix Nobel a été finalement décerné au Quartet", a-t-il souligné.
Kadhafi ne voulait pas quitter la Libye
Safi Safi est revenu, également, sur les circonstances de la mort de l’ancien leader libyen, Mouammar Kadhafi, en disant que ce dernier n’avait pas l’intention de quitter la Libye.
Il a indiqué que Kadhafi avait l'intention de s’éclipser, pendant quelques années, avant de revenir sur la scène, comme ce fut le cas pour son fils Saif Al Islam.
Il a estimé que l’ancien leader libyen représentait une menace pour les intérêts français en Afrique.